Une voix qui s’élève dans nos cœurs, celle Tristane Banon.
En plein cœur de Paris, à Châtelet, sur la place du Palais,
la foule s’est rassemblée.
Une jeune femme apparait, la voix est ténue, le corps tremble,
la main chavire, le cœur se brise sous les regards,
les flashs des journalistes.
L’émotion gagne jusqu’aux tours de Notre-Dame, un souffle de fraternité fait vibrer les feuilles,
une voix s’élève plus grave, plus âpre, d’autres montent, petit exercice d’admiration devant tant de courage et d’opiniâtreté,
les applaudissements crépitent :
écoutez-les ces voix venues de loin dans leur diversité.
Toutes générations confondues, plus de barrières, un objectif les rassemble, la défense de leurs droits :
ces voix réclament la justice dans un bel élan du cœur, sœurs d’un même combat, celui de la dignité, de la compassion,
ni cris de haine, ni invectives inutiles,
que justice soit faite, que justice leur soit rendue !
Venues d’ici ou d’ailleurs, égales dans le malheur,
ces voix reconnaissent toutes d’instinct le courage
de celles qui un jour ont souffert …
voilà ce que j’ai cru voir dans ces premiers jours d’automne, sur Paris ce Samedi, place du Palais,
à l’ombre des peupliers a soufflé
un vent de beauté, un vent de liberté !
Signé : Jean-Marie Pieri
le 24 septembre 2011